Sophie, 31 ans, est arrivée en France en octobre 2017. D’abord accueillie chez des parents, elle s’est retrouvée à la rue au mois de décembre.
« Quand on dort dans la rue, dans l’indifférence des passants, la faim, l’insécurité et le manque d’hygiène, on finit par se déshumaniser.
Alors, quand on vous annonce qu’il existe en France en dehors des associations classiques, une association de particuliers qui décident d’accorder du temps, de l’attention et un toit à des inconnues en situation de précarité… on renait, on s’humanise à nouveau avec l’impression de compter et d’exister.
Les mots sont assez faibles pour exprimer ce que je ressens. Je sais que c’est temporaire. Mais être hébergée par M. et Mme P. ça a été plus qu’avoir un toit sur la tête, de la nourriture et des vêtements propres. J’ai renoué avec le contact et la chaleur humaine, la générosité, le don de soi, des conseils avisés et surtout surtout, une oreille attentive.
Et c’est cette France que je veux garder en mémoire, celle que j’ai lue dans les livres, celle des Droits de l’Homme et de la Justice.
Merci infiniment à l’Association Saphir. »